Aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de cette maladie qu'est l'asthme.
Pourquoi ? Simplement parce qu'on vient de découvrir que ma fille de 4 ans en est atteinte !
Après avoir passé les tests respiratoires et ceux des allergies, le résultat était qu'elle avait donc de l'asthme mais pas d'allergie (pour le moment).
Ok, ce n'est pas la première et certainement pas la dernière non plus. Mais comme toute maman ou papa, je suis inquiète ! Et comme je suis très curieuse, je fais mes recherches !
Vous n'aurez certainement pas l'envie de lire cet article jusqu'au bout (malheureusement) mais j'avais besoin de cette échappatoire à mes peurs, à mes appréhensions et surtout de trouver des réponses à mes questions.
Qu'est-ce que l'asthme ?
L’asthme est une maladie chronique des bronches. Elle se caractérise par une inflammation plus ou moins important des voies respiratoires, au niveau des bronches et des petites bronches et qui provoque des crises d’asthme (gêne respiratoire). Elle se traduit par la production d'un mucus épais à l'intérieur des bronches, ce qui gêne la circulation de l'air et qui provoque une contraction brutale des muscles autour des bronches entraînant la "fermeture" des bronches (bronchopasme).
La personne qui en est atteinte peut donc avoir une difficulté à respirer, un essouflement, une respiration sifflante, une sensation d'oppression dans la poitrine, des insomnies, une fatigue diurne, une baisse de l'activité et un absentéisme à l'école ou au travail.
Il s’agit d’une maladie non transmissible, c’est la maladie chronique la plus courante chez l’enfant qui se manifeste le plus souvent par des crises entrecoupées de périodes où la respiration est normale.
Chez certains, l'asthme induit une gêne respiratoire permanente interférant avec les activités quotidiennes.
L’asthme est une maladie qui tue chaque jour dans le monde des dizaines de personnes.
Il faut donc que les personnes ainsi que l'équipe médicale prennent cette maladie très au sérieux.
Paliers de l’asthme
On distingue pour simplifier 3 paliers (parfois on parle de 4 paliers).
– L’asthme léger : ce stade nécessite en général la prise de médicament contre l’asthme environ trois fois par semaine.
– L’asthme de sévérité moyenne : la prise de médicaments peut aller jusqu’à trois à quatre fois par jour, utilisation essentiellement de sprays ou de comprimés.
– L’asthme sévère : la prise de médicament peut aller jusqu’à trois à quatre fois par jour, comme utilisation de sprays, comprimés,… il s’agit comme on le voit d’un traitement lourd.
La crise d’asthme
Que se passe-t-il en cas de crise ?
En cas de crise d’asthme les muscles lisses des bronches se contractent brutalement sous forme de spasme, ce qui engendre une inflammation avec ensuite un œdème et une hypersécrétion de mucus au niveau des tissus qui entourent les voies respiratoires.
Ce processus réduit le diamètre des bronches et provoque des difficultés respiratoires. La personne devant notamment faire beaucoup plus d’effort pour permettre la circulation de l’air dans les poumons, que cela soit pour faire entrer l’air ou le faire sortir.
Quand survient en général une crise d’asthme ?
Chez les adultes la crise d’asthme a tendance à survenir le soir ou la nuit.
En plus des symptômes déjà mentionnés (gênes, toux, sifflements) quels sont les signes avant-coureurs d’une crise d’asthme ?
Avant une crise d’asthme le patient peut ressentir également des maux de tête, des troubles digestifs, avoir des éternuements ou encore des démangeaisons sur le corps.
Les causes :
Les causes de l’asthme ne sont pas bien connues, même si l’on sait qu’il existe à la fois des facteurs de risques génétiques et environnementaux.
L’asthme est associé à des allergies respiratoires dans 80 % des cas environ, mais il n’est pas toujours d’origine allergique.
Chez les personnes asthmatiques, on retrouve une sensibilité excessive des bronches (hyperréactivité) à une ou plusieurs substances.
Les facteurs suivants peuvent contribuer à déclencher une crise d’asthme ou à aggraver la gêne respiratoire, mais ils ne sont pas la cause de l’asthme.
- Des allergènes aériens (poussières, pollen, poils d’animaux, acariens).
- Les irritants chimiques (toxiques) ou polluants, en particulier des substances et particules inhalées, selon l'OMS (organisation Mondiale de la Santé) ce serait le principal facteur de risque pour le développement de l'asthme.
- Des polluants aériens (irritants en milieu de travail, fumée de feu de bois, gaz d'échappement, pollution atmosphérique, etc.).
- La fumée du tabac.
- Des aliments (allergies alimentaires) comme les cacahuètes.
- Les conservateurs comme les sulfites et les additifs alimentaires
- Certains médicaments (aspirine et autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, bêta-bloquants, les AINS : acide acétylsalicylique).
- Des infections des voies respiratoires (rhume, bronchite, sinusite, la grippe, etc.), car elles engendrent une inflammation locale.
- L’exercice physique (l'effort), surtout s’il est pratiqué à l’extérieur en hiver, par temps froid et sec.
- Des émotions fortes (rires, pleurs, colère, excitation, la peur, la peur de faire une crise, le stress), surtout chez les enfants.
- Les facteurs génétiques (hérédités), si par exemple un des parents a des allergies, l'enfant pourrait également être sujet aux allergies ou à avoir de l'asthme.
- L'air froid, en hiver, les crises d'asthme sont plus intenses.
- Un temps très humide (humidité de l'air très élevée)
- Certains parfums ou déodorants.
- Des brûlures d'estomac et notamment le reflux gastro-oesophagien (RGO), qui pourrait aggraver les symptômes de l'asthme.
- Les nombreuses maladies respiratoires infectieuses pendant l'enfance.
- Selon une étude parue fin 2008, les enfants nés par césarienne ont davantage de risque d'avoir de l'asthme que ceux nés par voie vaginale (source ATS, décembre 2008)
- Selon une autre étude parue en mars 2009, les enfants qui regardent beaucoup la télévision ont davantage de risques d'avoir de l'asthme, il semble que la sédentarité et le manque d'exercice physique influent sur le développement respiratoire.
Conclusion
La connaissance du facteur déclenchant permet au patient de faire face plus facilement en agissant sur la prévention et de bien prendre ses médicaments.
La prévention :
Pour le moment, la seule mesure préventive de base reconnue consiste à éviter le tabagisme actif et passif. La fumée de tabac irrite les voies respiratoires, ce qui crée un terrain propice aux maladies respiratoires. Actuellement, on ne connaît pas de mesure qui permette de prévenir l’asthme; il n'existe pas de consensus médical à cet égard.
- Manger des fibres contenus dans les fruits et légumes en bonne quantité pourrait contribuer à prévenir l’asthme. Le développement de l'asthme dépendrait de la quantité de fruits et de légumes consommés. Les bactéries intestinales font fermenter les fibres alimentaires présent dans le tube digestif et provenant des fruits et légumes. Cela contribue transporter dans le sang des acides gras influençant la réponse immunitaire des poumons. C’est démontré chez les souris qui auraient sur ce type de réaction, les mêmes fonctionnements que les humains…
- Allaiter un enfant lui apporte aussi une certaine protection contre l’asthme. Il semble que ce soit lié aux produits allergisants qui, consommés par la mère en période d’allaitement, passent dans le lait, entraînant par la suite une tolérance à ces substances allergisantes.
Les traitements :
Les médicaments à disposition pour soigner l’asthme dépendent de la gravité de la maladie, ils sont toujours prescrits par un médecin.
Comme toujours en médecine on essayera de trouver la cause qui déclenche l’asthme et de soigner en fonction de cette cause.
Pourtant, malgré l’efficacité des traitements, 6 personnes asthmatiques sur 10 ne parviennent pas à contrôler leurs symptômes. Les causes principales sont la mauvaise compréhension de la maladie, la peur des effets secondaires et l’oubli des médicaments. Or, les effets secondaires des traitements pris par inhalation sont minimes comparés aux risques liés à des crises d’asthme graves et fréquentes.
- Aérosols doseurs. Il faut bien secouer l’aérosol et le tenir verticalement. Après avoir vidé doucement les poumons, inspirer lentement et très profondément par la bouche en déclenchant l’aérosol au cours de la première seconde d’inspiration. Il faut ensuite retenir sa respiration pendant 5 à 10 secondes, puis expirer lentement.
- Inhalateurs de poudre sèche (ex : Turbuhaler®). Ces systèmes sont plus simples à utiliser, car ils ne demandent pas de coordonner l’inspiration et le déclenchement. Il faut inspirer le plus fort et vite possible, bloquer sa respiration 10 secondes et expirer à l’extérieur de l’inhalateur.
- Chambres d’inhalation. Elles sont utilisées avec un aérosol doseur chez les enfants de moins de 8 ans et les personnes âgées. Chez les jeunes enfants, l’inhalation se fait avec un masque facial, qui doit être maintenu sur le visage pendant au moins 6 respirations calmes.
Il existe 2 catégories de médicaments permettant de contrôler les symptômes de l’asthme. Les premiers, appelés médicaments de crise ou de secours, doivent être pris en cas de symptômes. Ils ont une action de soulagement immédiate, mais ne permettent pas de calmer l’inflammation des bronches.
Les autres médicaments constituent le traitement de contrôle ou de fond. Ils doivent être pris tous les jours, même en l’absence de gêne respiratoire dès que l’asthme est modéré et persistant. Ils permettent de diminuer l’inflammation des bronches et d’espacer les crises. S’ils ne sont pas pris régulièrement, la fréquence et la gravité des crises augmentent, ainsi que le besoin de recourir aux médicaments de secours.
Et côté psychologique ?
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique et non pas psychosomatique. Cependant, le psychologique des enfants asthmatiques n’est absolument pas à négliger. En effet, le stress ou les émotions fortes peuvent devenir des facteurs aggravants.
Durant la crise, la sensation ressentie, à savoir la suffocation voire l’étouffement, suscite un sentiment d’angoisse très prononcé.
La réaction à adopter : être rassurant et calme afin que l’enfant demeure dans les bonnes conditions pour respirer.
Cette maladie a souvent un impact sur la vie scolaire mais également sur la cellule familiale. Il arrive que certains parents développent de manière inconsciente une réaction de surprotection ou, a contrario, de rejet.
Il convient d’expliquer aux enfants asthmatiques, avec des mots accessibles, en quoi consiste leur maladie. Il faut aussi informer les proches, comme le personnel scolaire, de l’attitude à adopter en cas de crise. Enfin, soyez conscients que chaque asthme, comme chaque individu, est unique et qu’il convient donc de trouver le traitement adéquat pour l’enfant.
Les approches complémentaires :
Comme je l'ai déjà expliqué dans mon article sur le mal a dit, les maladies sont liées à nos émotions. Et l'asthme est lié à l'hyper-sensibilité, l'amour étouffé, des pleurs réprimés ou supprimés, le sentiment d'être étouffé.
Chez l'enfant: amour étouffant.
Chez l'adulte : ne pas vouloir montrer sa vraie nature de peur d'être blessée, ce qui amène le sentiment d'être étouffé.
Alors que de nombreuses études ont prouvé l'efficacité des médicaments dans la prise en charge de l'asthme, peu de preuves existent aujourd'hui sur l'intérêt des médecines douces (acupuncture, homéopathie, hypnose, phytothérapie).
Yoga. Le yoga pourrait contribuer à abaisser la consommation de médicaments chez les asthmatiques de tous âges tout en améliorant leur qualité de vie, tant sur le plan psychologique (bonne humeur, attitude positive, confiance en soi, etc.) que physiologique (détente musculaire, souplesse et force des articulations, santé cardiorespiratoire, etc.).
Méthode Buteyko. La méthode Buteyko est une technique de respiration créée en Russie dans les années 1950 par le Dr Buteyko. D'après la vision du Dr Buteyko, contestée par certains, les asthmatiques sont en hyperventilation chronique; leur taux de CO2 dans le sang et dans les alvéoles pulmonaires serait trop bas. Les exercices de respiration élaborés par le Dr Buteyko visent à respirer mieux, à un rythme un peu plus lent. Selon les praticiens de cette méthode, ces exercices ont permis à plusieurs asthmatiques d'améliorer leur qualité de vie après quelques jours. Une revue systématique visant à évaluer l'efficacité de la méthode Buteyko chez des asthmatiques a été publiée en 2005. Les études recensées font état d'une diminution des symptômes d'asthme et du volume d'air respiré par minute, d'une amélioration de la qualité de vie et d'une réduction de la consommation de médicaments. De manière générale, des exercices de respiration semblent améliorer la qualité de vie et réduire les symptômes des asthmatiques, comme l’a montré un essai clinique en 2009. Les effets bénéfiques n’étaient toutefois perceptibles qu’après 6 mois.
Vitamines A, C et E. De nombreuses études ont montré un lien entre l’asthme et un faible taux sanguin de vitamines antioxydantes (vitamine A, vitamine C et vitamine E). Plusieurs études ont évalué l'efficacité de la prise orale de tels suppléments pour réduire les symptômes de l'asthme chez des personnes exposées à une forte pollution atmosphérique. L'étude regroupant le plus de sujets a été réalisée auprès de 158 enfants asthmatiques habitant la ville de Mexico. Pendant 1 ½ an, un groupe prenait des suppléments de vitamine C, et un autre groupe, un placebo. Certains paramètres de la fonction pulmonaire, évalués hebdomadairement, étaient améliorés par la prise des vitamines C (250 mg par jour) et E (50 mg par jour). Cependant, cette efficacité est controversée, car d’autres ont montré que cette supplémentation n’entraînait aucun bienfait. De plus amples essais cliniques sont donc nécessaires.
Note. La fumée de cigarette réduit les taux de vitamines C et E dans les poumons.
Lierre grimpant (Hedera helix). La Commission E reconnaît l'utilisation des feuilles de lierre grimpant pour traiter, entre autres, les inflammations des voies respiratoires. Le lierre faciliterait l'expulsion du mucus et diminuerait les spasmes bronchiques. Une revue systématique conduite en 2003, regroupant 3 essais cliniques, a montré que les préparations à base d’extraits de lierre amélioraient la fonction respiratoire chez les enfants asthmatiques.
Pharmacopée chinoise. De nombreuses études et méta-analyses ont évalué l’efficacité de préparations d’herbes chinoises pour le traitement de l’asthme. Plusieurs d’entre elles semblent avoir des effets bénéfiques, notamment Mai-Men-Dong-Tang, Liu-Wei-Di-Huang-Wan, Shen-Ling-Bia-Shu-San, ou Wenyang.
Boswellie (Boswellia serrata). La résine de boswellie, qui exsude du tronc de ce grand arbre originaire de l'Inde, est utilisée en médecine ayurvédique pour traiter l'inflammation des voies respiratoires. Il semble que la résine de boswellie inhibe la production de certaines substances pro-inflammatoires de l’organisme humain, notamment les leucotriènes, qui interviennent spécifiquement dans la bronchoconstriction. Une étude préliminaire laisse entendre que la boswellie améliore la fonction respiratoire des asthmatiques.
Recommandations alimentaires. Voici quelques conseils du naturopathe J.E. Pizzorno afin de réduire les symptômes d’asthme.
- Éliminer les allergènes de l’alimentation. Les allergies alimentaires provoqueraient ou exacerberaient l'obstruction des bronches chez 2 % à 8,5 % des enfants asthmatiques. La réaction aux aliments déclencherait une crise d'asthme instantanément ou « à retardement ». Les oeufs, les poissons, les crustacés, les noix et les arachides déclencheraient une crise immédiatement, tandis que le lait de vache, le chocolat, le blé, les agrumes, les additifs alimentaires (colorants, agents de conservation, sulfites, etc.), le soya, le citron et le maïs le feraient à retardement. Le Dr Edzard Ernst affirme que l’adoption d’une diète de rotation peut aider à découvrir les aliments allergènes qui induiraient l’asthme.
Note. Plusieurs études cliniques se sont penchées sur le cas de la tartrazine (jaune no 5, un des colorants alimentaires les plus utilisés), soupçonnée de causer des allergies. En 2001, une synthèse de 6 études contrôlées et aléatoires concluait que la majorité des asthmatiques qui excluent la tartrazine de leur diète n'observent aucun bénéfice. Les personnes particulièrement sensibles à ce produit sont rares63. - Éviter les aliments pro-inflammatoires : les gras saturés (contenus principalement dans les produits d'origine animale : la viande, la volaille et les produits laitiers), les produits raffinés et le sucre, car ils contribuent à l’obstruction des bronches.
- Favoriser plutôt les légumes frais, les céréales entières, les légumineuses, les oignons et l'ail (à moins d'allergie à ceux-ci). L'oignon et l'ail sont riches en vitamine C et en quercétine, 2 substances qui posséderaient un effet anti-allergique.
Merci à ceux qui auront eu le courage de lire cet article jusqu'au bout :D
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Sources:
www.passeportsante.net
www.creapharma.ch
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